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St-Jean-Chrysostome

St-Jean-Chrysostome
Patriarche de Constantinople et père de l'Église

dimanche 20 juin 2010

Dimanche 20 juin 2010: 4ième dimanche après la Pentecôte

Tropaire de la Résurrection, ton. 3

 

Que les cieux se réjouissent !+ Que la terre exulte d’allégresse !+ Car le Seigneur a fait merveille par la force de son bras, terrassant la mort par sa propre mort et devenant d’entre les morts le Premier-né ! Du sein de l’Enfer, Il nous a tous sauvés, accordant au monde la grâce du salut.

 

 

 

Tropaire de Saint Jean Chrysostome 

De tes lèvres comme un flambeau la grâce a jailli, ô Jean à la bouche d’or, et ton enseignement a illuminé l’univers ; tu as découvert au monde les trésors de la pauvreté et les grandeurs de l’humilité, soutiens-nous par tes paroles, ô Jean Chrysostome, notre père, et prie le Christ Dieu de sauver nos âmes. 

Tropaire aux Saints glorifiés en Amérique (ton 6) 

Louons les Saints, glorifiés en Amérique, Germain, Innocent, Pierre et Juvénal, comme signe de la miséricorde de Dieu. Par leurs saintes prières, préserves ton Église implanté ici. 

Tropaire de la Mère de Dieu 

Avocate intrépide des chrétiens, médiatrice inébranlable auprès du Créateur, ne repousse pas l’intercession des lèvres pécheresses, mais préviens-nous dans ta bonté en te hâtant de secourir les fidèles qui te chantent : intercède pour nous, empresse-toi de supplier, car toujours, ô Mère de Dieu, tu veilles sur tes fidèles. 

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit… 

Kondakion de la Résurrection, ton. 3 

Du tombeau Tu es ressuscité en ce jour,+ ô Dieu de miséricorde, nous arrachant aux portes de la mort ; en ce jour Adam tressaille d’allégresse et Ève danse de joie, et tous ensemble les patriarches et les prophètes chantent inlassablement la force et la puissance de ta divinité.  

Kondakion de Saint-Jean-Chrysostome (ton 1) : 

La sainte Église se réjouit en esprit du transfert de tes reliques, saint Jean ; les conservant comme un trésor de grand prix, sans cesse elle accorde à ceux qui te chantent, par tes prières, la grâce des guérisons, bienheureux Chrysostome.  

Kondakion : le Signe de la Théotokos 

Nous, ton peuple, célébrons ô Mère de Dieu, le signe de ta précieuse Icône, par laquelle ta cité remporte la victoire sur tout ennemi, c’est pourquoi nous te chantons fidèlement : Réjouis-toi, ô Vierge, joie des chrétiens. 

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.  

Prokimenon en ton 3 

Chantez pour notre Dieu, chantez !/ chantez pour notre roi, chantez !// 

V/ : Tous les peuples, battez des mains ! Acclamez Dieu en éclats de joie ! 

-          Lecture de l’Épitre de l’Apôtre saint-Paul aux Romains (6, 18-23) 

Frères, une fois affranchis du péché, vous êtes entrés au service du bien. Et (j’emploie pour vous une comparaison humaine, adaptée à la faiblesse de la chair) de même qu’on a jadis livré ses membres au service de l’impureté et de la licence pour faire le mal, il faut maintenant les mettre au service du bien pour être sanctifiés. Lorsque vous étiez esclaves du péché, vous n’étiez pas au service du bien. Quel fruit, cependant, recueilliez-vous alors d’actions dont aujourd’hui vous rougissez ? Car leur aboutissement, c’est la mort. Mais à présent qu’affranchis du péché vous êtes entrés au service de Dieu, vous recueillez un fruit qui vous mène à la sainteté et, pour finir, à l’éternelle vie. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. 

 

Alléluia en ton 3 

En toi, Seigneur, j’espère : que je ne sois jamais déçu ! 

- Sois pour moi le Dieu qui me protège, la forteresse où je trouve le Salut ! 

 

Evangile : Mathieu 8, 5-13  (Bible de Jérusalem)

 

Lecture du Saint Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Mathieu

 

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi ! 

En ce temps-là, comme Jésus entrait dans Capharnaüm, un centurion vint à sa rencontre, l’appela à l’aide et lui dit : « Seigneur, mon domestique est couché à la maison ; il est paralysé et souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Moi, Je vais aller le soigner. » Mais le centurion répondit : « Seigneur, je ne suis pas digne que Tu entres sous mon toit. Mais parle seulement d’une parole et mon domestique sera guéri. Je suis moi-même un être humain soumis à un pouvoir, et j’ai des soldats sous moi. Je dis à celui-ci : « Va ! » et il va ; à l’autre : « Viens ! » et il vient ; et à mon esclave : « Fais ceci ! » et il le fait. » Quand Jésus l’entendit, Il fut dans l’admiration et Il dit à ceux qui le suivaient : « Amen ! Je vous le dis : chez personne en Israël Je n’ai trouvé une telle foi. Je vous le dis : beaucoup viendront du levant et du couchant et prendront place à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux. Mais les fils du Royaume seront jetés dans l’obscurité extérieure : il y aura là des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Va ! Qu’il t’advienne selon ta foi ! » Et à cette heure-là, le domestique fut guéri. 

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi ! 

L'homélie de ce dimanche est inspirée d'un moine de l'Église d'occident.

 

Que retenir de ce passage d’Évangile que nous connaissons tous ?

Que tout acte de foi opère des miracles et peut changer notre vie. La foi du centurion est basée sur une authentique humilité : « Seigneur je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». 

Si le centurion s’est adressé ainsi au Seigneur c’est qu’il croyait en Sa parole salvatrice et vivifiante ; il désirait et cherchait cette parole comme un principe de force et de salut. 

C’est ce que Dieu attend de chacun de nous : un don confiant de tout notre être à la parole qui sauve et fait vivre. 

Notre foi implique une soumission totale de notre volonté propre à ce que le Christ nous demande ; ce n’est certes pas facile tous les jours, mais c’est un gage de sécurité et de certitude dans le chemin spirituel que nous empruntons au quotidien en vue du salut. 

La foi est un don à demander chaque jour dans notre prière. C’est même le grand don que le Seigneur nous réserve, celui qui nous permettra d’accomplir des œuvres puissantes. 

Il nous faut certes y travailler, et pour ce faire il nous faut prier.

Mais n’oublions pas que c’est la foi qui conditionne l’exaucement de nos prières ; et nos œuvres elles-mêmes en dépendent. 

Si donc le Seigneur nous donne la foi en réponse à la prière que nous lui adressons, c’est parceque nous en avons besoin pour surmonter toute espèce de conditions adverses ou de tentations qui nous mènent parfois la vie dure…« Nous croyons Seigneur ! Viens en aide à notre peu de foi ! » telle est la prière que nous devons Lui adresser. 

Ce cri du cœur exprime le grand besoin de l’homme ; il révèle l’insatisfaction de l’âme qui n’aspire qu’à progresser et à rencontrer son Seigneur. 

Quand l’âme prend conscience de ce que le Seigneur représente pour elle ; quand elle devient sûre qu’Il peut la secourir ; elle met toujours davantage sa confiance en Lui ; alors que dans un même temps elle mesure mieux aussi les limites de sa foi. 

Dans son épître Saint Jacques nous dit que la foi sans les œuvres est morte, et quoi de plus vrai : car c’est par les œuvres que nous entretenons et nourrissons la foi qui nous unit à Dieu ; c’est en effet dans la mesure où nous cherchons à faire les œuvres que nous sommes amenés à reconnaître notre impuissance propre. 

En prenant conscience de cette impuissance, notre foi augmentera alors ; pour autant que nous nous tournions vers le Seigneur en lui demandant d’apprendre à Le connaître toujours davantage. 

Et cette foi est tout ce que Dieu nous demande pour devenir opérant en nous.

Sans relâche demandons une foi toujours plus grande et soyons assuré du secours immédiat et puissant du Seigneur. Ne nous sommes-nous seulement jamais rendu compte de ce que doit signifier cette certitude intime que Dieu ne saurait jamais nous faire défaut ?! 

Soyons assurés que la foi qui grandit sans voir encore est la barque qui nous mènera à bon port sur les eaux parfois incertaines de l’existence. 

« Il vous sera fait selon votre foi » ; voilà ce que promet le Seigneur à tous ceux qui implorent une guérison. Puisque la foi est à ce point nécessaire aux miracles, à la guérison et au salut il nous est aisé de comprendre pourquoi le Christ demande à ceux qui veulent entrer dans le Royaume de devenir semblables à de petits enfants ; eux qui sont tout naturellement portés à croire et à faire confiance… 

La foi est aussi synonyme d’obéissance ; toutes deux transportent des montagnes – bien souvent celles du mal et celles de nos difficultés au quotidien… Tâchons donc de faire marcher ces deux vertus main dans la main ; notre vie n’en sera alors que transfigurée ! 

Souvenons-nous comment Abraham alors qu’il n’avait pas encore de fils crut à la promesse que tous les peuples de la terre seraient bénis en sa postérité ! Souvenons-nous aussi comment Moïse fit traverser le désert aux enfants d’Israël sûr qu’il était de les conduire ainsi jusqu’à la Terre Promise !Il y a toujours eu à travers les âges et dans l’histoire de l’Eglise, des hommes et des femmes qui surent obéir et croire sans voir et dont la foi fût récompensée ; ainsi en sera-t-il de nous. 

Soyons certains que le Seigneur est notre guide et qu’en Lui et par Lui nous serons toujours fortifiés et secourus. Apprenons seulement à ne compter que sur Lui seul. 

N’ayons crainte ; son désir de nous aider dépasse toujours celui que nous avons de Lui apporter nos requêtes. D’une certaine manière la détresse de l’homme est la grande chance de Dieu puisque Son Amour est secours et salut ! La détresse de l’homme est justement pour le Seigneur l’occasion par excellence de stimuler sa foi pour qu’elle s’exprime. N’attendons pas le prochain malheur qui peut arriver ; non ; au contraire soyons à l’affût –avec une foi joyeuse d’enfant – de la prochaine grâce que Dieu nous réserve; laissons-nous faire ; laissons-nous modeler par Celui qui nous a dit qu’Il est la Voie, la Vie et l’Amour ! 

Amen.

dimanche 13 juin 2010

Dimanche 13 juin 2010 : 3ième dimanche après la Pentecôte


Tropaire de Saint Jean Chrysostome

De tes lèvres comme un flambeau la grâce a jailli, ô Jean à la bouche d’or, et ton enseignement a illuminé l’univers ; tu as découvert au monde les trésors de la pauvreté et les grandeurs de l’humilité, soutiens-nous par tes paroles, ô Jean Chrysostome, notre père, et prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

 

Tropaire aux Saints glorifiés en Amérique (ton 6)

Louons les Saints, glorifiés en Amérique, Germain, Innocent, Pierre et Juvénal, comme signe de la miséricorde de Dieu. Par leurs saintes prières, préserves ton Église implanté ici.

 

Tropaire de la Mère de Dieu

Avocate intrépide des chrétiens, médiatrice inébranlable auprès du Créateur, ne repousse pas l’intercession des lèvres pécheresses, mais préviens-nous dans ta bonté en te hâtant de secourir les fidèles qui te chantent : intercède pour nous, empresse-toi de supplier, car toujours, ô Mère de Dieu, tu veilles sur tes fidèles.

 

Tropaire de la Résurrection, ton. 2

Lorsque Tu es descendu vers la mort, immortelle Vie,/ l’enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité ;// et, lorsque Tu ressuscitas les morts qui gisaient au fond du tombeau,/ tous les anges dans les cieux se mirent à chanter : « Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu !//

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit…

Kondakion de Saint-Jean-Chrysostome (ton 1) :

La sainte Église se réjouit en esprit du transfert de tes reliques, saint Jean ; les conservant comme un trésor de grand prix, sans cesse elle accorde à ceux qui te chantent, par tes prières, la grâce des guérisons, bienheureux Chrysostome.

 

Kondakion : le Signe de la Théotokos

Nous, ton peuple, célébrons ô Mère de Dieu, le signe de ta précieuse Icône, par laquelle ta cité remporte la victoire sur tout ennemi, c’est pourquoi nous te chantons fidèlement : Réjouis-toi, ô Vierge, joie des chrétiens.

 

Kondakion de la Résurrection, ton. 2

Lorsque Tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant,/ l’enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ;// les morts se sont levés et, en te voyant, la création partage ta joie,+ Adam s’unit à l’allégresse ;/ et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours ! 

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.


Prokimenon en ton 2

Le Seigneur est ma force et mon chant/ et Il s’est fait mon salut.//

V : Le Seigneur m’a châtié et châtié encore pour m’éduquer, mais Il ne m’a pas livré à la mort.


-          Lecture de l’Épitre de l’Apôtre saint-Paul aux Romains (5, 1-10)

Frères, justifiés que nous sommes par la Foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, Qui nous a donné d’avoir accès par la Foi au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre fierté, c’est l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Mais ce n’est pas tout : nous mettons aussi notre fierté dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la patience, la patience une fidélité à toute épreuve, qui à son tour produit l’espérance. Or l’espérance ne déçoit pas, puisque, par l’Esprit saint qu’Il nous a donné, Dieu a répandu son amour dans nos cœurs. En effet, alors que nous étions encore sans cette force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est mort pour des impies. A peine voudrait-on mourir pour un juste ; pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir. Mais la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous. Combien plus, maintenant que nous sommes justifiés dans son sang, serons-nous par lui sauvés de la colère. Si, étant ennemis, nous fûmes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, combien plus, une fois réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ! 


Alléluia en ton 2

Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation ! Que le Nom du Dieu de Jacob te protège !

V : Seigneur, sauve le Roi, et exauce-nous, le jour où nous t’invoquerons !


Lecture du Saint Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Mathieu (6, 22-33)

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi !

En ce temps-là, le Seigneur dit : « La lampe du corps c’est l’œil ; si ton œil est sans malice, tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera obscur. Si la lumière qui est en toi est obscure, quelle obscurité ! 

Nul ne peut être l’esclave de deux seigneurs : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il restera attaché à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez être l’esclave de Dieu et de la richesse.  C’est pourquoi Je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez ou boirez, ni pour votre corps de ce que vous revêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne récoltent, ni n’entassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’êtes-vous pas plus importants qu’eux ? Qui de vous, dans son inquiétude, peut allonger sa taille d’une seule coudée ? 

Et pourquoi vous inquiéter du vêtement ? Regardez les lys des champs, comme ils poussent ; ils ne peinent ni ne filent. Je vous dis que jamais, dans toute sa splendeur, Salomon ne fut vêtu comme un seul d’entre eux. Si donc Dieu vêt ainsi la plante des champs qui se dresse aujourd’hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-Il pas plus pour vous, gens de peu de foi ? Ne vous faites donc pas de soucis en disant : Que mangerons-nous, que boirons-nous, que mettrons-nous ? De tout cela s’inquiètent les nations. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez tout d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera accordé. »

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi !

L'Homélie de ce dimanche est inspirée des réflexions d'un moine de l'Église d'Orient:

"Un moine de l'Eglise d'orient 

Les évangiles des deux dimanches précédents ont montré que, pour suivre Jésus, il faut abandonner les préoccupations terrestres. Nous nous demandons alors : «Mais de quoi vivrons-nous ?». 

L'évangile du troisième dimanche après la Pentecôte (Matthieu 6:22-33) nous met en garde contre cette inquiétude. Il faut unifier notre vie intérieure, nous dit Jésus : «Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera dans la lumière... Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent... Voilà pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez». Si le Père céleste nourrit les oiseaux de l'air, s'il revêt les lys des champs, qui «ne peinent ni ne filent", de couleurs plus glorieuses que celles de Salomon lui-même, combien plus il veillera à nos besoins ! Ces paroles de Jésus doivent être comprises aver discernement. Il y a des hommes que Notre-Seigneur appelle à le suivre dans la pauvreté absolue. La majorité des hommes, ayant des responsabilités familiales et sociales, doit y faire face par le travail. Notre-Seigneur ne condam ne pas, en ce qui concerne les biens terrestres, une prudence commandée à la fois par la justice et la charité. Mais il condamne l'avarice et une anxiété qui indique un manque de foi. «Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela... Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît». Que celui dont la vocation spéciale est de se dépouiller de tout et celui, dont le devoir est d'assurer la vie matérielle des siens aient tous deux confiance : le Père ne les aban­donnera pas, mais ils doivent, l'un et l'autre, chercher avant tout le royaume de Dieu et sa justice, dans leur propre conscience et autour d'eux. Telles sont les deux idées principales - primauté de la recherche du ro­yaume de Dieu, confiance en la bonté du Père par rapport aux besoins de la vie - que nous devrions emporter ce matin de l'église où nous avons entendu lire l'Evangile. 

L'épître (Romains 5:1-10) débute par cette phrase: «Ayant donc reçu notre justification par la foi, nous som­mes en paix avec Dieu, par Notre-Seigneur Jésus-Christ». En effet, «la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions pécheurs, est mort pour nous». Mais la mort du Christ n'est pas une assurance de salut pour celui qui ne vit pas conformément au Christ. Si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, «combien plus, une fois réconciliés, serons-nous sau­vés par sa vie». La justification par la foi (et non par nos mérites personnels) est un principe qu'il ne faut jamais perdre de vue. Cette justification doit toutefois se mani­fester par une charité patiente et agissante. «Nous nous glorifions des tribulations parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné». La foi justifiante n'est pas un résultat final. Elle est le point de départ, la racine des bonnes œuvres."

Bon et saint dimanche dans la paix du Christ !