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St-Jean-Chrysostome

St-Jean-Chrysostome
Patriarche de Constantinople et père de l'Église

dimanche 4 juillet 2010

Dimanche 4 juillet 2010



6e dimanche après la Pentecôte


prophète Ezéchiel, école de Tver, 15ème siècle
source


Tropaire de la Résurrection, ton. 5

Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, + Toi qui es né de la Vierge pour notre salut,/ nous te chantons, nous les fidèles, et t’adorons, Seigneur ;// car Tu as bien voulu souffrir en montant sur la Croix pour y subir la mort en ta chair/ et ressusciter les morts en ta sainte et glorieuse Résurrection.//

 

Tropaire de Saint Jean Chrysostome

De tes lèvres comme un flambeau la grâce a jailli, ô Jean à la bouche d’or, et ton enseignement a illuminé l’univers ; tu as découvert au monde les trésors de la pauvreté et les grandeurs de l’humilité, soutiens-nous par tes paroles, ô Jean Chrysostome, notre père, et prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

 

Tropaire aux Saints glorifiés en Amérique, ton. 6

Louons les Saints, glorifiés en Amérique, Germain, Innocent, Pierre et Juvénal, comme signe de la miséricorde de Dieu. Par leurs saintes prières, préserves ton Église implanté ici.

 

Tropaire de la Mère de Dieu

Avocate intrépide des chrétiens, médiatrice inébranlable auprès du Créateur, ne repousse pas l’intercession des lèvres pécheresses, mais préviens-nous dans ta bonté en te hâtant de secourir les fidèles qui te chantent : intercède pour nous, empresse-toi de supplier, car toujours, ô Mère de Dieu, tu veilles sur tes fidèles.

 

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit…

 

Kondakion de la Résurrection, ton. 5

Des enfers où Tu descendis, ô mon Sauveur, + Tu as brisé les portes, ô Souverain, / pour ressusciter les morts, ô Créateur !// Tu brisas l’aiguillon de la mort,+ Adam fut délivré de la malédiction,/ et nous, Seigneur, nous te crions : Sauve-nous, dans ton amour pour les hommes !

 

Kondakion de Saint-Jean-Chrysostome, ton. 1

La sainte Église se réjouit en esprit du transfert de tes reliques, saint Jean ; les conservant comme un trésor de grand prix, sans cesse elle accorde à ceux qui te chantent, par tes prières, la grâce des guérisons, bienheureux Chrysostome.

 

Kondakion : le Signe de la Théotokos

Nous, ton peuple, célébrons ô Mère de Dieu, le signe de ta précieuse Icône, par laquelle ta cité remporte la victoire sur tout ennemi, c’est pourquoi nous te chantons fidèlement : Réjouis-toi, ô Vierge, joie des chrétiens. 

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. 

 

Prokimenon en ton 5

C’est Toi, Seigneur, qui nous garderas,/ qui nous préserveras de cette génération pour l’éternité ! 

V/ : Sauve-moi, Seigneur, car il n’y a plus de saint, car les vérités ont diminué chez les fils des hommes. 

Lecture de l’Epître de Saint Paul aux Romains, (chapitre XII, versets 6 à 14) 

Mais, pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c'est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi; si c'est le service, en servant; l'enseignement, en enseignant ; l'exhortation, en exhortant. Que celui qui donne le fasse sans calcul; celui qui préside, avec diligence; celui qui exerce la miséricorde, en rayonnant de joie. Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien; que l'amour fraternel vous lie d'affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants,  d'un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l'esprit, au service du Seigneur,  avec la joie de l'espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière,  prenant part aux besoins des saints, avides de donner l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, ne maudissez pas.

 

Alléluia en ton 5

Tes miséricordes, Seigneur, éternellement je les chanterai ! De génération en génération, ma bouche annoncera ta vérité ! 

V/ Car Tu as dit : « La miséricorde est un édifice éternel ». Dans les cieux est préparée ta vérité.

 

Lecture du Saint Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Mathieu, (chapitre IX, versets 1 à 8)

 

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi ! 

S'étant embarqué, il traversa et vint dans sa ville. Et voici qu'on lui apportait un paralytique étendu sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: "Aie confiance, mon enfant, tes péchés sont remis." Et voici que quelques scribes se dirent par-devers eux: "Celui-là blasphème." Et Jésus, connaissant leurs sentiments, dit: "Pourquoi ces mauvais sentiments dans vos coeurs? Quel est donc le plus facile, de dire: Tes péchés sont remis, ou de dire: Lève-toi et marche? Eh bien! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, lève-toi, dit-il alors au paralytique, prends ton lit et va-t-en chez toi." Et se levant, il s'en alla chez lui. A cette vue, les foules furent saisies de crainte et glorifièrent Dieu d'avoir donné un tel pouvoir aux hommes. 

Gloire à toi, Seigneur, Gloire à toi !

 

Homélie selon une méditation d'un moine de l'Église d'Occident

« Aujourd'hui encore le Christ nous montre que dans les actes humains Il opère les mystères divins et que dans les choses visibles Il mène à bien les œuvres invisibles. 

En effet, l'Évangile de ce dimanche nous dit qu'II monta dans une barque, traversa le lac pour arriver dans la ville; et pourtant n'est-ce pas Lui qui sous les pieds de Pierre égalisa les flots, offrant à celui-ci un ferme appui à des pieds humains ! Comment se fait-il qu'II ait recours à une barque, Lui qui aurait pu passer outre le côté matériel de l'eau ! 

Il n'y a pourtant rien d’étonnant à cela. 

Le Christ est venu prendre sur lui nos infirmités en nous conférant Sa propre force, Il s'est fait homme pour venir chercher l'humain et donner le divin, supporter les faiblesses et apporter la guérison, supporter les injures pour nous restaurer dans notre dignité. 

Un médecin qui ne saurait pas porter lui-même d'infirmité ne saurait guérir ses malades, et qui ne se fait pas infirme avec les infirmes ne saurait témoigner de la compassion envers ceux qui souffrent. 

Une fois donc la traversée du lac effectuée et arrivé dans la ville on vient présenter au Christ un homme atteint de paralysie et couché sur un grabat. 

Remarquons une chose intéressante : le malade ne demande rien au Christ et pourtant il s'en trouve guéri du fait de la foi et de la demande de ceux qui l'accompagnaient, de ceux qui le portaient. 

Comment ne pas voir là un magnifique exemple de la réalité de l'Église; de la communion en Église ? 

Oui, combien ne sommes-nous pas nous aussi par moments « paralysés »» par nos doutes, notre souffrance, notre manque de foi ! « Paralysés» signifie que nous nous trouvons désemparés, incapables d'agir par nous-même si ce n'était sans compter sur le fait qu'en Église nous sommes portés par nos frères et sœurs; nous nous portons les uns les autres. Et comme nous venons de le voir, la démarche de quelques-uns peut guérir un homme, la prière peut sauver un être humain. 

Là encore c'est la foi de ces quelques-uns qui a « déclenché »» pourrait-on dire le miracle de la guérison, et pourtant la foi du paralytique n'est ni exclue ni mentionnée.

« Tes péchés te sont remis» lui dit Jésus car si le pardon, la réconciliation avec Dieu sont le but, Il ne peut nous pardonner et nous réconcilier avec Lui que si il n'y a plus aucune trace de mal en nous, ce qui serait incompatible avec la Vérité et la Bonté divines. Le pardon de Dieu impliquant par là l'effective rémission des péchés. 

Le mot « rémission » est riche d'un sens propre qui fait doublement image : d'une part celle d'une « remise de dette » qui permet la libération et d'autre part celle d'une « remise en état » c'est-à-dire le rétablissement, la restauration, et par la suite la réconciliation et la ré-intégration avec Dieu, en fin de compte une véritable re-création. 

« Qui peut remettre les péchés sinon Dieu seul ? » se demandent les scribes... « Si Jésus prétend le faire c'est qu'II se prétend Dieu » se disent-ils en eux-mêmes. Mais ce qui fausse leur raisonnement c'est leur « mauvais cœur » en ajoutant « Il blasphème ! ». Et c'est ce que commence par leur reprocher le Christ : « Pourquoi ce cœur malveillant ? ». 

Et pourtant Jésus ne nie rien : Dieu Seul peut en effet remettre les péchés, parce que d'une part c'est contre lui que vont nos péchés et parce que d'autre part Il est le Seul à pouvoir re-créer dans son intégrité l'être souillé par le mal. 

Ainsi que le dit le Prophète Ézéchiel dont c'est aujourd'hui la fête : « Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures je vous purifierai ; je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair Il. Ez, XXXVI-25. 

Et le Christ prétend bien remettre les péchés puisque lui, Jésus, est Dieu. Remarquons qu'ici contrairement à Son habitude de tout référer au Père, Il ne le nomme pas, c'est lui le Christ qui juge la rémission comme acquise. 

Qu'en tirer comme conclusion? 

Et bien qu'en Église, avec le Christ tout est possible, qu'aucun mal ne saurait persister sans être guéri. C'est du Christ que nous pouvons recevoir la force qui assure la victoire. Avec lui il n'y a plus d'échecs, le secret du succès c'est la vie en lui, dans et par l'Église. 

Demeurons en lui, le Maître et le Dispensateur de toute vie et notre récompense sera certaine. Nous verrons alors des victoires sur nous-mêmes remportées, des  malades guéris, des démons chassés. Parfois il nous faudra vivre (comme au Golgotha) l'acceptation victorieuse d'un sacrifice total ou celle d'un silence que l'on oppose aux moqueries et mauvais traitements ou encore et heureusement la participation glorieuse à Sa Résurrection. 

« Le Christ notre Pâque a été immolé » nous dit Saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens; n'ayons pas peur de nous décharger sur lui -le Christ Ressuscité- de nos péchés, de nos défaites et de nos manquements. Son sacrifice a tout expié. Ne nous attardons pas sur notre passé, ce serait priver le sacrifice du Christ de son efficacité, mais soyons conscient au plus profond de nous-mêmes qu'en Lui nous avons TOUT: un pardon complet, une communion complète, une complète guérison. 

Notre cri parvient toujours jusqu'à Lui, aucun de nos soupirs d'espérance, de nos cris de détresse ne Lui échappe. Ses paroles sont vie pour nous et si nous savons ouvrir notre cœur, si nous savons nous taire pour écouter Celui qui a tant à nous dire, nous trouverons la Vie, la joie, la force et la guérison. 

Amen ! »


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